Bon vous l’aurez compris, aujourd’hui on va mouiller le maillot.
Vous avez déjà dû entendre parler du mystérieux navire fantôme le hollandais Volant non ?
Pas celui de pirate des caraïbes de Davy Jones évidement, hein..
Non, jamais entendu parler ?
Bon, je fais une petite brasse , je m’habille et on va parfaire votre culture maritime!
La Première trace écrite du hollandais volant apparait en 1790 dans un livre écrit par John MacDonald un auteur et marin écossais.
Il décrit durant un de ces voyages en mer où la tempête était si forte que les marins dirent avoir vu le Flying Dutchman. L’histoire la plus répandue raconte qu’un Hollandais arrivant au port du Cap de bonne espérance un jour de tempête ne trouva aucun pilote pour l’accompagner, ce qui mena le bateau à sa perte. Depuis, la vision du navire apparaîtrait en cas de mauvais temps.
Entre 1790 et 1796, le mythe sera alimenté part Georges Barrington, un britannique connu pour être un homme du monde mais aussi un pickpocket notoire multirécidiviste.
il sera une nouvelle fois arrêté et condamné à 7 ans de déportation dans une colonie pénitentiaire d’Australie.
Il est gracié au bout de 2 ans puis part se refaire une santé en Nouvelle Galles du Sud ou ces efforts de réinsertion lui permette d’occuper des fonctions d’officier de justice.
Il passe à la postérité en tant qu’écrivain en narrant ces aventures dans son livre « Voyage to Botany Bay » ou il y raconte l’histoire d’une frégate néerlandaise abandonnée au large du cap de Bonne-Espérance.
Il y fait état d’une croyance propagée par les marins, d’après eux la frégate serait apparu brièvement sous forme fantomatique dans des eaux orageuses au abord de la côte Sud de l’Afrique.
C’est réellement en 1821 que le phénomène prend une autre tournure, le Blackwood’s Magazine publie une version assez détaillée de la légende décrite par John MacDonald.
Petit cocorico, La première version française du Hollandais volant est traduite en 1832 par le Lyonnais Auguste Jal, un historien spécialisé dans la Marine.
Un poète allemand Heinrich Heine compose une nouvelle en 1834 sur cette légende.
Cette nouvelle est particulièrement intéressante ici car c’est pendant l’été 1838 à Riga qu’un certain Richard Wagner s’en inspire pour crée son opéra « Der Fliegende Hollander ».
Anecdote intéressante, la créativité de Wagner pour cette œuvre, s’exprime pendant un voyage à bord d’un navire en direction de l’Angleterre qui essuie une terrible tempête durant sa traversé.
Le capitaine du navire fut obligé de faire escale dans le fjord norvégien ou ils furent accueillis par les cris et chants des marins locaux, ces mêmes chants qui deviendront par la suite ceux des marins de son opéra.
Après cette parenthèse musicale, notre fantôme croise la route du HMS Bacchante où le futur roi George V et son frère aîné sont passager.
Ils affirment avoir assisté à l’apparition du Voltigeur Hollandais et nous rapportent que lorsque leur navire c’est approché de la zone ou le bâtiment a été aperçu, ils n’y trouvèrent aucune trace de celui-ci alors que le temps était clair et la visibilité excellente.
De plus l’homme d’équipage qui avait repéré le voltigeur chutera mystérieusement du haut du mât, ce qui ne fera qu’amplifier le mythe auprès de l’équipage.
Il faudra attendre 1939 pour réentendre parler du mystérieux vaisseau.
Des habitants de Cape Town en Afrique du Sud, prétendent avoir observé un imposant navire fendant les flots avant qu’il ne se volatilise soudainement.
Pour commencer, il nous semblait pertinent de s’attaquer aux origines de cette histoire et comme vous avez pu le voir on rencontre un premier problème, il est assez compliqué de savoir où et quand commence cette légende mais visiblement celle-ci serait assez ancienne.
Ce qu’on remarque c’est que le Hollandais Volant est intiment lié à son capitaine, Bernard Fokke, qui aurait été un employé de la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales et connu pour avoir effectué des trajets entre l’Europe et l’Asie de manière extrêmement rapide, il ne lui aurait fallu que trois mois et quatre jours pour rejoindre l’île de Java alors que son point de départ se situait au (Provinces-unie) Pays-Bas.
A cause de cette vitesse inhabituelle, « on dit de lui qu’il fait voler son navire sur l’eau » et que cela lui aurait été possible grâce à l’assistance du diable.
Il aurait conclu un pacte diabolique et le fait qu’il n’était pas une gravure de mode rajouta du crédit à cette hypothèse.
Plus concrètement, ce qui semble crédibilisé cette vitesse incroyable, serait une livraison de lettres apporter au gouverneur Van Goens dont les dates pourraient confirmés les temps de déplacements.
Bon ben voila, on à trouvé le capitaine, fin du mystère…
“Quoi mais tu déconne la, il manque quelqu’un non ?”
Toi tu as trop regardé Pirates des Caraïbes non ? mais oui, on va parler du poulpe maintenant !
Un autre capitaine est aussi associé au navire, il s’agit de Hendrik Van Der Decken, figure du folklore néerlandais il s’agit d’un explorateur du début du XVIIe siècle qui aurait lui aussi travaillé pour la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales.
Il se serait retrouvé au milieu d’une terrible tempête au cap de bonne espérance.
Son équipage lui aurait alors supplié de faire marche arrière mais Van Der Decken dans un accès de folie leur ordonna de continuer à avancer dans cette tempête.
Suite à cette décision le navire coulera au fond de l’océan. Le capitaine et son équipage seraient alors devenus des fantômes condamnés à errer sur les eaux orageuses à jamais.
Cette malédiction semble trouvée son origine dans le fait qu’il aurait appareillé un jour de Vendredi Saint en plus d’avoir déclaré juste avant le départ ..
« Je naviguerai, tempête ou pas tempête, Pâques ou pas Pâques. Je naviguerai, même pour l’éternité ! »…
Oui enfin ça lui a quand même coûté la damnation éternel..
D’Autres hypothèses existent mais une fois encore on se heurte aux manques de ressources pour les vérifiées.
Cependant on retrouve 3 constantes :
– Les événements se situent dans le cap de Bonne-Espérance.
– Le navire serait parti du port d’Amsterdam en direction de Jakarta (Batavia).
– Il aurait été commandé par un capitaine peu scrupuleux et aurait subi une terrible malédiction.
La science nous apporte une explication à ces supposées apparitions ou mirage, ce phénomène s’appelle Fata Morgana.
Il s’agit d’une illusion d’optique due à la réfraction solaire à travers laquelle on peut voir d’une manière déformée, un objet qui se trouve vraiment au-delà de la ligne de l’horizon.
Ce phénomène peut apparaître à la fois en mer et sur terre.
Ce terme vient des Templiers qui naviguaient dans la mer méditerranée et qui aperçurent des châteaux se refléter dans la brume.
Ils attribuèrent ce phénomène à la fée Morgane, du nom de la fée de la légende Arthurienne qui aurait eu le pouvoir d’élever des palais au-dessus des flots et d’agir sur le vent.
Ce phénomène bien qu’assez rare s’observe plus couramment dans certaines régions du monde comme en Afrique du Sud, en régions polaires ou encore en mer Baltique.
A ce stade plus de suppositions possibles, il est fort à parier que ces témoins ont été victime de mirage renforcé par toutes ces légendes, les marins étant très attachés à leurs croyances et au folklore lié à leurs professions.
Nous arrivons au terme de cette émission, comme vous venez de le voir certaines légendes peuvent s’expliquer facilement grâce à la science !
Si en plus elles permettent de faire un peu d’histoire et de mieux la comprendre c’est encore mieux !
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Si vous partez en vacances faites comme ses capitaines n’oubliez pas de prendre votre petit journal, vous pourriez bien y écrire l’histoire !
Sources :
– Odb-opera
– Olyrix
– Historia Draconis
– Wikipédia