Percy Fawcett, l'Histoire du véritable Indiana Jones !
Il y a des personnes aux destins incroyables dans l’histoire de l’humanité.
Vous avez des génies scientifiques comme Albert Einstein ou Nikola Tesla, des génies artistiques comme Auguste Renoir et les génies tout court comme Léonard de Vinci.
Mais certains en plus d’être particulièrement obstiné arrive à vivre ce qui ferait rêver beaucoup d’homme : l’Aventure.
Percival Harrison Fawcett, que nous appellerons Percy Fawcett est l’un de ses hommes dont l’histoire donnerait envie à n’importe qui de prendre son sac et de partir en expédition.
Vous pensez qu’ Indiana Jones n’est qu’une fiction ? nous allons vous montrer que derrière toute histoire prend sa source dans une goutte de vérité !
Percy Fawcett est né le 18 août 1867 à Torquay dans le sud de l’Angleterre, il est un militaire gradé devenant lieutenant-colonel après la bataille de la Somme en 1916, durant la 1ere Guerre Mondiale. Il est également cartographe, archéologue et explorateur.
On peut dire que c’est un homme avec plusieurs cordes à son arc ! mais revenons 10 ans avant la bataille de 1916 qui lui vaudra le grade de lieutenant-colonel pour comprendre ce qui fera basculer son destin.
En 1906, à son grand étonnement, le président de la Société royale de géographie, Sir George Taubman Goldie, l'invite à lui rendre visite le plus tôt possible. La Bolivie cherche un topographe étranger pour délimiter le tracé de sa frontière amazonienne avec le Brésil.
Les deux pays se disputent la culture du caoutchouc dans la région, car les limites territoriales n'y ont pas encore été totalement établies et décide de faire appel à un Britannique afin d'assurer une neutralité.
Percy saisit l’occasion et pendant huit ans, participe à six expéditions en Amazonie.
C'est à cette occasion qu'il entend parler pour la première fois de cités prétendues perdues au tréfonds de la jungle ainsi que de civilisations disparues.
Il se convainc que si elles existent, elles sont forcément l'œuvre des survivants du cataclysme qui a englouti l'Atlantide. A partir de ce moment, le désir d'en découvrir une le hante. Car cette découverte ne pourra que révolutionner notre connaissance de la préhistoire
Fawcett prend soin de noter tout ce qu'il voit durant ses explorations :
la géographie du terrain bien évidemment car il est tout de même là pour cartographier la Bolivie mais aussi les animaux étranges qu’il rencontre comme des piranhas ou des anacondas ainsi que le mode de vie des autochtones.
Au cours de l'une de ses expéditions, il découvre les collines de Ricardo Franco, un plateau rocheux cerné de falaises infranchissables. Quelques années plus tard, sir Arthur Conan Doyle, un ami de Fawcett, en fait le cadre de son roman Le Monde perdu, qu'il peuple d'animaux préhistoriques.
En 1911, il dira lors d’un de son compte rendu :
« J'avais eu vent d'histoires fabuleuses attendant tout explorateur qui laisse derrière lui les zones productrices de charbon pour s'aventurer dans les forêts éloignées. Elles n'étaient point exagérées. On retrouve dans ces contrées sauvages des animaux et insectes inconnus ici et qui intéresseraient bon nombre de naturalistes et même des Indiens blancs. Des rumeurs font état de pygmées, de mines perdues et de ruines anciennes. Rien n'a été exploré de ce pays au-delà de quelques centaines de berges ceinturant les cours d'eau. »
La même année, la redécouverte du Machu Picchu renforce encore les convictions de Fawcett.
Il écrit à son fils qu’il est à la recherche d’une ancienne civilisation.
« Je m’attends à ce que les ruines soient monolithiques, plus anciennes que les plus anciennes découvertes égyptiennes »
Fawcett croit à ces rumeurs et espère que la Société géographique royale subventionnera ses expéditions, mais celle-ci ne prend pas ses rapports au sérieux. Il décide donc de quitter l'armée et de continuer ses explorations à son propre compte.
En 1914, la découverte d'un manuscrit à la bibliothèque nationale de Rio de Janeiro, le fameux Manuscrit 512, renforce sa conviction.
Daté de 1753, le manuscrit raconte les pérégrinations d'un aventurier portugais prétendant avoir découvert une vieille cité antédiluvienne dans la région de la serra do Roncador (la montagne du ronfleur) à l'est du rio Xingu.
La Grande Guerre met fin à sa coopération avec la Bolivie. Avec son régiment d'artilleur, il prend part aux combats et gagne sur le champ de bataille ses galons de colonel
Après 1918, il entreprend l'organisation d'une expédition qui lui permettra, selon lui, de redécouvrir cette cité perdue à laquelle il croit tant et à laquelle il a donné le nom de point « Z » sur ses cartes pour en préserver le secret.
Il organise deux expéditions qui échouent lamentablement mais qui ne le décourage pas pour autant et il retourne à Londres, en quête de financement.
C'est un groupe de journaux américains, la North American Newspapers Alliance, qui va finalement lui permettre de repartir dans la jungle.
Percy a maintenant 57 ans et une mission en solo n’est pas envisageable, il fait cette fois-ci appel à son fils Jack ainsi qu'à un ami de son fils, Raleigh Rimmel tous deux âgé de 22 ans et prévient :
"Si nous ne revenons pas, je ne veux pas que des expéditions de secours partent à notre recherche. C'est trop risqué".
En avril 1925, ils quittent Cuiabá, capitale de l'État Brésilien du Mato Grosso, et se dirigent vers le Haut-Xingu.
Au terme d'une longue chevauchée, les trois explorateurs établissent leur camp de base à la lisière des territoires indiens du Haut-Xingu, où aucun Blanc ne s'est encore jamais aventuré. Percy Fawcett baptise l'endroit « Cheval mort » en souvenir de sa monture qui avait péri là, d'épuisement, lors de sa première expédition en 1920.
Le 29 mai 1925, il adresse un dernier message à sa femme qu'il remet à leurs accompagnateurs brésiliens qui ne veulent pas aller plus loin :
« Nous sommes en ce moment au camp du cheval mort par 11° 43' de latitude sud et 54° 35' de longitude ouest. C'est le point où mourut mon cheval en 1920. Il ne reste que ses os blanchis. Nous pouvons nous baigner mais les insectes nous obligent à ne pas nous attarder un seul instant. Il fait très froid la nuit et frais le matin ; mais, vers le milieu de la journée, arrivent la chaleur et les insectes et, jusqu'à six heures du soir, nous souffrons au camp un véritable martyre. Vous n'avez à craindre aucun échec. »
À la suite de ce message deux ans s'écoulent sans qu'on s'inquiète outre mesure : Fawcett ne pensait de tout manière pas être de retour avant dix-huit mois.
Mais les rumeurs commencent bientôt à affluer et sa disparition est régulièrement commentée dans les journaux de l’époque, créant un mythe autour du personnage. Est-il mort ? A-t-il trouvé "Z" ? Est-il resté vivre parmi les Indiens ?
Pour en être sûr, en 1928 les journaux commanditaires de l'expédition se décident à envoyer une mission sur place.
Elle est dirigée par un ancien colonel de l'armée britannique, George Miller. Dyott.
Avec ses hommes, il commence par emprunter la piste que Fawcett et ses compagnons ont dû suivre après le départ du camp du cheval mort .
Ils parviennent ainsi à un village Anaqua, sur le rio Kuliseu, où ils ont la surprise de voir le chef de la tribu portant, suspendue à son cou par une ficelle, une plaque de cuivre ayant appartenu à Fawcett. Le chef déclare qu'elle lui a effectivement été donnée par Fawcett, qui s'est ensuite un peu plus enfoncé vers l'est avec ses deux amis.
Dyott continue son chemin jusqu'au confluent du rio Kuliseu et du rio Kuluene, où habitent les Kalapalos.
Il préfère alors rebrousser chemin, car les Kalapalos se révèlent véritablement hostiles.
Le 18 août 1928 Dyott expédie une dépêche annonçant que : « les membres de l'expédition Fawcett ont été tués par des Indiens hostiles dans le courant de juillet 1925. »
Au cours des années 1930, d'autres expéditions sont organisées. Certaines d'entre elles disparaissent corps et biens, probablement massacrées par les Indiens.
En 1947, les frères Claude, Leonardo et Orlando Villas Boas, responsables de l'expédition Roncador-Xingu, se rendent chez les Kalapalos pour vérifier ses dires.
Ils décident de demeurer plusieurs mois dans le village, car la tribu a décidé de collaborer à la construction d’une base aérienne avec le président brésilien, Vargas.
Ils parviennent ainsi à les mettre en confiance et bientôt acquièrent la certitude que Fawcett n'a pas dépassé les villages kalapalos.
Cependant, leur chef, Ixarari, affirme qu'il a continué son chemin, mais qu'il s'est finalement fait tuer par les Kayapos, plus loin vers la serra do Roncador.
Pour les Villas Boas, cette histoire est difficilement vérifiable, car les Kayapos sont toujours insoumis et ne se laissent pas approcher.
En 1950, Ixarari tombe malade. Se voyant mourir, il fait venir Orlando Villas Boas et lui avoue qu'il a tué Fawcett et ses compagnons après qu'ils lui ont manqué de respect. Des désaccords entre les Blancs et leurs hôtes auraient fait qu'Ixarari a exigé leur départ. Selon son témoignage, Fawcett l'aurait alors giflé et il lui aurait alors fracassé le crâne avec sa hache de pierre.
Après la mort d'Ixarari, Villas Boas demande à voir la tombe de Fawcett, qui est ouverte. Les ossements sont emmenés à Londres, à l'Institut royal d'anthropologie, pour y être examinés. Malheureusement, ils ne concordent pas avec ce que l'on connaît de Fawcett et on doute même que ce soient ceux d'un homme blanc.
Finalement, le mystère reste entier. Fawcett et ses compagnons ne sont pas retrouvés, ni vivants ni morts.
De ce destin à la Indiana Jones, le journaliste new-yorkais, David Grann, a tiré un roman riche de multiples questions. Dans son ouvrage « La cité perdue de Z », ce dernier nomme la tribu des Kuhikugu, qui pourrait être, selon lui, à l’origine de la légende de la « cité de Z » à laquelle croyait l’explorateur.
Mais depuis peu et grâce aux images satellites, des chercheurs ont découvert des traces d’anciennes constructions dans le Mato Grosso, près de l’endroit où Percy Fawcett et son fils ont disparu.
De là à croire que le colonel avait raison, il n’y a qu’une montagne à gravir.
Cette émission est terminée et nous espérons qu’elle vous aura tout au temps fasciné, que nous avons eu du plaisir à vous la raconter !
En attendant d’emmener toute l’équipe à la recherche de la « cité Z » ou de connaître la vérité sur la disparition du colonel Fawcett, n’hésitez pas à vous abonner et à nous dire ce que vous pensez de toute cette histoire !
Bon autrement une petite expédition là, comme ça ? pour réécrire un peu l’histoire ? ça te dit pas ? non ? Bon…
Sources :