Bonjour et bienvenue à tous dans ce premier épisode du journal de l’histoire,
Dans cet épisode “pilote” nous allons vous inviter dans un voyage qui nous tient particulièrement à cœur car étant à la source de la création de cette chaîne, l’Egypte et ses mystères ! Et quoi de mieux que la récente découverte des papyrus de la mer rouge pour commencer ?
En 1ère partie nous allons vous exposer uniquement des faits et dans un 2ème temps nous les décortiquerons et donnerons notre analyse de passionné étant donné que nous ne sommes bien évidement pas des professionnels.
D’après les égyptologues ce témoignage du passé devrait nous apporter des informations sur l’un des plus grands mystères de l’antiquité ! Mais soyons pragmatique et voyons ce que nous apporte réellement ce précieux manuscrit.
Vieux de 4500 ans, les papyrus de la mer rouge ont été découverts en 2013 sur le site de Ouadi el-Jarf, dans un port antique au Sud-Est du Caire, par la mission archéologique Franco-Egyptienne dirigée par Mr Pierre Tallet qui s’occupa par la suite de déchiffrer les précieux parchemins !
C’est un total de 300 fragments, dont un rouleau de 80 cm de long, qui furent retrouvés et qui nous replonge au temps de Khéops, le célèbre pharaon de la 4ème Dynastie (2613-2498 av. J.-C).
Précieusement conservés dans les réserves du musée de Suez, dans le Sinaï, ils n’avaient encore jamais été dévoilés au public.
La question que nous nous posons tous à la lumière de cette découverte est quel est le contenu de ces manuscrits ?
Il s’agit essentiellement de documents de compatibilités enregistrant des jours de livraisons et listing de divers denrées et fournitures : pain, bière, dattes, tissus etc… rien de bien palpitant jusque-là.
Heureusement la suite l’est un peu plus, nous apprenons que les Egyptiens de l’époque auraient construit des bassins artificiels en contre-bas de la grande Pyramide appelée « Ro Ché Khoufou ». Ceci est une information importante qui nous aide à y voir plus clair sur l’accessibilité au plateau de Gizeh par voie navigable.
Mais la partie vraiment intéressante de cette découverte est le journal de bord d’un fonctionnaire du Pharaon, un certain Merer, qui y retranscrit chaque jour l’essentiel de son activité.
C’est à la lecture de ces quelques lignes que les égyptologues sont piqués au vif, Pierre Tallet traduira que « L’inspecteur Merer a passé la journée avec ses hommes à charger des pierres dans les carrières de Tourah » ainsi que « Je suis allé livrer des pierres à la pyramide de Khéops ». Un incroyable témoignage surgit du passé dira-t-on et pour sûr : « un document sans équivalent dans toute l’histoire de l’Egypte antique. »
Mais avant d’aller plus loin, qui était ce fameux Merer ?
En réalité il s’agissait d’un contremaitre ayant quelques dizaines d’hommes à sa disposition et ayant pour responsabilité de ramener de la marchandise sur le site bordant la pyramide.
Pierre Tallet nous apprend également que des transferts de blocs de pierres ont lieu entre la carrière de Tourah (carrière de calcaire) et Gizeh.
Il aurait fallu 3 jours pour effectuer les 30 km entre les carrières et Gizeh.
Même s’il s’agissait d’informations plus ou moins connues, des analyses géologiques apportent que les pierres en question auraient servi au parement de la pyramide Rhomboidale du Pharaon Snéfrou.
D’après ce que nous transmet le contremaître, le Vizir et demi-frère du pharaon Kheops : Ankhaef était directeur de l’administration centrale du chantier en cours.
Ses travaux mettaient à contribution les provinces qui les fournissaient activement en matières premières et en vivres durant toutes leurs durées.
A la lecture de toutes ces informations et malgré le fait que beaucoup de mots et morceaux sont manquants sur le papyrus dû à son grand âge, nous pourrions facilement affirmer qu’il s’agit bien d’un document prouvant que la Pyramide a bien été construite à cette époque, comme le disent les égyptologues depuis des décennies, mais en se penchant un peu plus sur cette histoire nous allons nous rendre compte que l’interprétation du papyrus est très subjective.
D’ailleurs il est temps pour nous de passer à notre analyse.
Comme vous pouvez le voir les analyses prennent du temps, ma barbe en témoigne, dans cette partie nous chercherons à avoir du « bon sens » à la vue de toutes les précieuses informations glanées, sans sous-entendu et en nous basant uniquement sur les faits.
On sait aujourd’hui que contrairement à ce qui a été ressassé ces dernières décennies, il ne s’agissait pas de paysans que l’on faisait venir sur le chantier des pyramides lors de la crue du Nil ! Les équipes étaient polyvalentes, employées à des activités très variées.
En outre, elles intervenaient en différents lieux d’Egypte, en fonction des périodes de l’année ; les travailleurs étaient en quelques sorte dockers, navigateurs et ouvriers. »
Plus intéressant, nous apprenons que les égyptiens de la 4ème Dynastie ont été capables de créer des bassins artificiels en contre-bas de la pyramide qui leur permettaient un accès rapide au plateau de Gizeh, ce qui en soit est une prouesse technique pour l’époque.
D’après une expérience réalisée dernièrement par des professionnels nous savons que transporter des pierres de 2 tonnes ou plus via bateau est quelque chose de très compliqué.
L’embarcation fabriquée pour les besoins du documentaire se déséquilibrant rapidement en n’ayant que 2 hommes et une pierre 1,5t à son bord avec pour seul but une simple traversée d’une rive à l’autre du Nil.
D’après les traductions de Mr Tallet, expliquant le volume total de pierres qui a dû être acheminé au point de rendez-vous, la technique utilisée devait donc être différente de celle employée lors de cette expérience.
Et nous arrivons, à notre sens, au plus important : à aucun moment il n’est mentionné concrètement dans le papyrus que les matériaux apportés ou que le chantier en cours est celui de la Pyramide de Gizeh, Pierre Tallet ne fait que sous-entendre cette possibilité, la pyramide n‘étant mentionnée que comme une destination.
Le fait que Merer cite Ankhhaef sur le papyrus ne prouve en aucun cas que la pyramide ait été construite par ses soins, les approvisionnements gérés par le contre-maître auraient très bien pu être destinés à la construction du palais Royal de Kheops, qui aurait été érigé à proximité du site de la pyramide, ou à un autre édifice.
D’Après la démonstration de M. Tallet il n’aurait fallu que 4000 hommes transportant 1000 blocs de pierres allant de 2 à 5 tonnes par an et ce durant les 25 années du chantier nécessaires à la réalisation de la grande pyramide, qui rappelons-le, n’est pas une entreprise facile, celle-ci comprenant 2 millions et demi de blocs de pierres.
Cette hypothèse n’est pas mathématiquement impossible, mais elle nous semble difficile à justifier vue la difficulté du transport, des outils et des techniques supposées utilisées à l’époques ou en tout cas à notre connaissance, mais cette réflexion n’est pas le sujet du jour et nous en reparlerons dans une émission qui sera consacré à la construction de la pyramide de lumière.
Cette vidéo arrive à sa fin et le mystère autour de la construction de « La pyramide de lumière » demeure intact comme nous venons de le voir. L’interprétation de ce papyrus est facilement sujet à controverse par la nature de ce qui y est écrit :
Plusieurs questions subsistent :
Merer travaillait-il réellement à la construction de la pyramide avec le demi-frère du pharaon Kheops ?
Le contre-bas de la pyramide était-il seulement un lieu de rendez-vous récurrent pour le transport de marchandises divers et variés ?
Concrètement, aujourd’hui et sans plus de documents, rien ne peut nous permettre de répondre à ces questions.
Nous reparlerons bien sûr de la Grande pyramide dans de futures émissions, celle-ci étant constamment un sujet de recherche par la communauté scientifique et une énigme qui nous passionne.
N’hésitez pas à vous abonner à notre chaîne, mettre un pouce bleu ou tout simplement à nous dire en commentaire ce que vous avez pensé de cet épisode.
Pour les plus curieux d’entre vous, vous pouvez retrouver nos analyses mathématiques et également les sources utilisées pour nos recherches sur notre site qui apparaît juste ici.
A bientôt pour une nouvelle vidéo !
Et n’oubliez pas vous écrivez l’histoire
Pour plus d’information nous vous invitons à consulter l’article en lien avec l’émission !
Sources :
– Documentaires Papyrus Windfall Films
– Sciences et Avenir Juillet 2018